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Qu’est ce que vous avez foutu les féministes ?
Je m’armais de courage pour proposer que les mères au foyer reçoivent une rémunération pour service rendu à la nation. Que des formations gratuites soient dispensées pour apprendre à accoucher, à allaiter, à devenir de bonnes mères, de bons parents. Et j’étais heureuse de recevoir les objections des « travailleuses » qui par leurs efforts du quotidien ramenaient de l’argent sur la table après maintes sacrifices pour monter dans l’échelle sociale. Je savais que l’équilibre existait et donc que mon discours trouvait son adversaire dans un débat équitable permettant de décider librement.
Aujourd’hui, je ne peux plus ! Mon combat est en chômage technique parce que vous n’avez pas fait votre travail, bande d’Incompétentes ! Je me retrouve alors à venir grossir les rangs des « féministes » moi qui vomie cette appellation que je remplace toujours par humaniste. Le féminisme est aujourd’hui rendu obligatoire pour tous, hommes ou femmes, parce que personne n’a vérifié que la parité serait bien au rendez-vous de la formation du gouvernement.
Où étiez-vous quand le gouvernement se formait ? Moi j’étais à ma place de femme au foyer militante pour mes collègues femmes au foyer. Je continuais à défendre mes convictions. Qu’avez vous fait des vôtres ?
Vous aviez une voix parce que vous avez un salaire et vous vous êtes tues. Pire encore, vous êtes contente dites-vous à l’Economiste ! Nous, les femmes inaudibles qui dépendons du salaire de nos compétents de maris, que pouvons-nous dire ? Quand on me demande dans quel domaine je travaille et que je répond « les mamans », je provoque des gloussements de rire parce qu’on trouve ça « mignon ».
Je me bats pour démontrer que je travaille moi aussi, même chez moi, même sans salaire, je participe à la création de l’avenir en préparant les acteurs de la société de demain. Mais sans votre combat, le mien devient dangereux ! Parce que je sens que si je continue je sers un enfermement qui n’est pas le mien !
Encore aujourd’hui, alors même que je transpire ces quelques lignes, je trouve tout le mal du monde à rassembler des femmes pour militer avec moi ! Quelle ironie !!! Maintenant, je me retrouve au front de votre révolution !
Alors je vous redemande : qu’est ce que vous avez foutu ?
Le problème de votre échec, car c’en est bien un, c’est que chacun de vos groupuscules désarmés cherche à tirer la couverture à lui ! Il faudrait que la révolution féminine soit attribuée à tel groupe de femme, telle femme de tête ou telle activiste d’association… Et pendant que nous cherchons cette chef inespérée, que chacune se proclame féministe inactive en Politique pour cause de « manque d’idée », on nous piétine et je me retrouve bloquée dans mon combat sous peine de passer pour une islamiste immodérée qui ne dit pas son nom…
Alors, mesdames, par pitié, rassemblez vous sous une seule bannière le temps de gagner cette bataille et nous continuerons la guerre sous nos drapeaux respectifs une fois la coupe en main.
Il me manque le temps où vous me jetiez des cailloux.
Mom Power !
Par Carole Hofbauer
Je suis surpris qu’un problème qui concerne toute la société soit posé en termes catégoriels: la revendication féminine est l’affaire des femmes, la liberté de conscience est pour les athées, la liberté individuelle, c’est surtout les homos, etc. Quand je vois ça, je me dis que le pouvoir a réussi son coup: il ne veut surtout pas que ce soit un enjeu politique national. Et pourtant, portant, ça nous concerne tous !!!!
On défend quand même mieux les choses qui nous touchent de près. Rare sont les pères de famille qui vont défendre les libertés individuelles des homosexuels. Par exemple…
Nous sommes d’accord que maintenant ça nous concerne tous. Mais encore faut-il se sentir concerné suffisament pour agir.
J crois que l’erreur réside dans le fait de ne défendre que ce qui nous concerne et nous touche directement. Ils s’agit de principes interdépendant ( ce n’est pas à la carte)à appliquer envers et contre tous et surtout contre nous même s’il le faut. l’éclectisme n’est pas permis.
Tout à fait d’accord avec vous M. Ouchen mais cela suppose qu’il y ait une vision globale des problèmes voire un projet de société. Malheureusement, nous en sommes loin.
c’est ça qui manque: « un projet de société » sans exclusion sans descrimination sans laissés pour compte, au lieu de juger la maman au foyer offrons lui une perspective d’avenir, au lieu de juger la maman active offrons-lui une flexibilité lui permettant d’équilibrer sa vie personnelle et professionnelle sans trop en souffrir côté carrière, au lieu de juger qui que ce soit, offrons des programmes utilisables réalisables et représentatifs de tous les citoyens hommes femmes et enfants
J’aimerais tellement avoir votre vision des choses. Je crois que je suis devenue bien cynique peut être… « au lieu de juger la maman au foyer offrons lui une perspective d’avenir » … En tant que mère au foyer, je ne demande pas de perspective d’avenir, j’ai un avenir que j’arrache à la vie comme tout le monde. je n’attend pas qu’on m’offre, je bataille. Je demande une reconnaissance de mes compétences. Pourquoi si je donne mes enfants à quelqu’un elle devient « super nounou femme active » et si je m’en occupe moi même je deviens… Personne ! La reconnaissance de mes compétences… La même qui aurait dû être réclamé depuis longtemps au gouvernement en place. Mais au lieu de cela, nous perdons notre temps palabrer au lieu d’agir. Je vous le dis, je crois que je suis devenue cynique.
ce commentaire est magnifique. tout est bien « cloué » à sa place. comment contester? Intelligence à l’état pur.
ma vision est simple quand on fait le choix de rester avec ses enfants, personne n’a le droit de juger notre choix, et c’est un travail à plein temps (j’en sais quelque chose) sans congé sans rémunération et sans reconnaissance -quoiqu’on le fait avec plaisir- la perspective d’avenir, serait à mon sens une aide financière à la maman au foyer, des formations offertes pour lui laisser le choix de réintégrer la vie active si elle le souhaite plus tard quand les enfants seront en âge de scolarisation, des possibilités d’apprendre des métiers nouveaux, des possibilités pour démarrer une activité et s’installer à son propre compte pour mieux gérer son temps et rester autonome, et surtout des crèches sur les lieux de travail pour les enfants à partir de deux ans. des formations aussi pouvant l’aider si elle souhaite complèter sa mission et accompagner ses enfants jusqu’au bout (puisque c’est aussi un travail) pour la gestion du temps l’organisation de son foyer, l’éducation des enfants, gestion des conflits, négociation, l’éveil de l’enfant, psychologie de l’ado… mais justement ne pas laisser la maman au foyer, sans reconnaissance sans amélioration de son statut (qui est une mission de vie) et surtout sans lui offrir la possibilité de faire autre chose plus tard si elle le souhaite, sans rémunération. revoir sérieusement la durée des congés maternités qui nous acculent souvent à ce choix, la possibilté de travailler à mi-temps pour celles qui le souhaitent, juste dire que « maman au foyer » est un travail aussi qui mérite reconnaissance et que l’on doit avoir plusieurs choix et options.
<3
Juste un bémol… Ou deux. Tu dis une « aide financière » à la mère au foyer. Je dis un « salaire ». Tu dis des formations pour les mères au foyer, je pense pour les parents. Je ne suis pas non plus trop pour cette escroquerie qui s’appelle mi-temps est qui se révèle être une belle arnaque pour faire travailler les femmes à moitié prix sur des petits postes sans avoir de responsabilités. Nous somme d’accord, majoritairement, sur beaucoup de point, mais je me re-rend compte qu’on ne peut pas s’autoriser à rêver de tout ça quand la représentativité de la femme dans le sein même d’un gouvernement cadré par une constitution toute neuve, n’est pas respectée. Mon message n’est pas ici de dire qu’il faut penser aux mamans. Ma question est de dire « allons nous agir ou pas pour faire respecter les femmes du Maroc ? » Parce que si c’est « pas » je préfère prendre mes dispositions. Et je pense de plus en plus que c’est « pas » qui prend le dessus et que profondément, tout le monde s’en fout.
Madame Maman (j’aime le pseudo 🙂 ) focalisons sur l’objectif peu importe comment on appelle ça au départ. mi-temps c’est juste une option parmi d’autres, pour celles qui décident d’avoir une carrière plus tard des formations professionnelles pour rester à jour rester compétitive booster les CV et avoir des outils, devraient être proposées (enfin dans ma vision). l’obstacle que je vois c’est justement comme tu dis et comme j’ai dit avant, il faut un projet de société qui accompagnera tous les domaines pour mener à bien des changements durables et réduira les écarts. pour un projet tout le monde doit être impliqué et mobilisé. par exemple ici, pour la reconnaissance de statut de maman, le ministère de la famille, le ministère de la formation supérieure, OFPPT… des textes clairs discutés avec les entreprises (CGEM), des offres de l’ANPME, la CNSS… tout le monde oeuvre pour un objectif ou projet en commun. le problème c’est qu’on a de bonnes idées, de bons projets, qui tombent à l’eau et ne donnent pas le résultat escompté juste parce que ce sont des projets segmentés et isolés. on ne peut avancer si chacun tire la couverture vers lui et travaille seul dans son coin et dans son domaine sans collaboration ouverture et convergence des différents organismes. un bon team-building des ministères et organismes ne ferait pas de mal pour que le gouvernement soit une vraie équipe avec objectifs projets et valeurs communs
Mettre Madame Maman comme Ministre de la Famille (urgente nécéssité)…
Juste une chose: nous ne pouvons pas savoir quelle sera notre comportement dans un environnement démocratique avec le respect des principes qui la fondent.Nous jugeons avec une grille de lecture actuelle sans rapport aucun avec la situation future désirée. Difficile de se projeter dans l’avenir !
Il me semble que la MOM POwer en question ne réside plus au Maroc, et que ses états d’âme sont nourris de bien d’autres choses qui sont en relation directe avec l’économiste wa ma jawarahouma. Alors, quand on veut s’ériger en donneuse de leçons pour tout un pays, on regarde sa 7debba d’abord ! A bonne entendeuse
Connard ou connasse ? Juste pour savoir… 🙂
Je ne vois pas à quoi vous faites allusions, mais je suis heureuse que ma vie égaille la vôtre. En revanche, vérifiez vos informations, elles sont erronées.
PS : je m’érige en donneuse de leçons pour trois pays, au moins… Par jour.